Europe : il faut tout changer

Laurent Wauquiez

Informations générales

304 pages
Odile Jacob
Avril 2014

Biographie de l’auteur

Laurent Wauquiez, benjamin de l’Assemblée nationale (député de Haute-Loire, en 2004), ancien secrétaire d’État chargé de l’Emploi (2008-2010) et ministre chargé des Affaires européennes (2010-2011), a été nommé, en juillet 2011, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Il a fondé la Droite sociale qui rassemble des parlementaires et des élus locaux déterminés à remettre les classes moyennes au cœur des politiques publiques. Il est maire du Puy-en-Velay, depuis 2008. Il a déjà publié, aux Éditions Odile Jacob, La Lutte des classes moyennes (2011).

Présentation de l’éditeur

« J’ai une conviction simple : soit l’Europe change du tout au tout, soit elle est condamnée.
L’Europe était l’un des plus beaux projets politiques. Nous avions de l’or dans les mains. Mais l’enthousiasme a cédé la place aux négociations de marchands de tapis et l’élan s’est progressivement perdu.
Oui, nous avons besoin de l’Europe, mais pas de cette Europe-là.

Encore faut-il ouvrir le débat. Cela suppose de l’audace et du courage, juste ce minimum de volonté pour secouer les tabous solidement établis, depuis Schengen jusqu’à l’Europe à 28, en passant par le protectionnisme et la liberté de circulation.
Aujourd’hui, soit on est pro-européen, et sommé de défendre tout ce que fait Bruxelles, soit on est anti-européen, et l’Europe devient porteuse de tous les vices.
Au fond, on a renoncé à toute forme de liberté de pensée. Je réclame ce sursaut de lucidité qui doit permettre à des pro-européens de dire que ce n’est plus possible.

Europe, oui, tout doit changer. » L. W.
Un livre tonique, une analyse stimulante qui allie profondeur historique et vérité de ton. Illustrée de nombreux exemples et d’anecdotes vivantes, une vraie vision de l’Europe assortie de propositions nouvelles.

Extraits
« Il fut une époque ou la Commission européenne était utile. C’était il y a longtemps et avant l’élargissement. La Commission était alors un organe collégial, groupé autour d’un président qui arbitrait et s’engageait dans le débat européen. Les commissaires avaient bien sur la sensibilité de leur pays d’origine, mais ils prenaient de la hauteur. Depuis l’élargissement, chaque Etat membre envoie un commissaire et, la gestion de la crise économique l’a prouvé, on vit sur une fiction. Le président n’arbitre plus, il suit le mouvement imprimé par des commissaires qui représentent souvent d’abord les positions de leur pays d’origine. Chaque pays a un commissaire européen, ce qui fait la coquette somme de 27 commissaires (et bientôt 28). Il a bien fallu inventer une fonction à chacun d’entre eux et du coup les portefeuilles se sont multipliés, quitte à ce que certains ne correspondent pas à de véritables responsabilités de l’Union européenne. » p.113

«  Il n’y a pas de débats tabous. La question de savoir, si, après tout, l’euro nous est utile ou non mérite d’être posée et, à force de rejeter certains débats, on laisse les fantasmes prendre le pas. Je me souviens d’échanges, avec les équipes de Bercy sur ce sujet, ou même l’idée que l’on puisse expliquer à quoi servait l’euro pendant la crise les terrorisait parce que cela revenait à avouer que l’on pouvait envisager la sortie de l’euro ! A l’époque, les esprits étaient un peu échauffés par la crise et le moindre sujet tétanisait tout le monde. La question était même remontée au niveau de Nicolas Sarkozy qui avait donné son feu vert pour que, comme ministre des Affaires européenne, je puisse expliquer l’utilité de l’euro et les dangers d’un retour au franc ! Un peu de bon sens : non, il n’est pas absurde de tenter d’expliquer à nos compatriotes à quoi sert l’euro. » p.196

Critiques

« Laurent Wauquiez assume de faire « exploser » l’Europe « avant de reconstruire »

Laurent Wauquiez assume sa volonté d’ouvrir un débat sur la construction européenne, quitte à s’attirer des critiques au sein de son propre camp. « L’Europe est totalement bloquée donc il faut tout changer. Mettons de la dynamite pour tout faire exploser avant de reconstruire », explique l’ancien ministre des affaires européennes, qui vient de sortir un ouvrage, Europe : il faut tout changer (Odile Jacob, 304 p., 19,90 euros) dans lequel il plaide pour un retour à l’Europe à six, le protectionnisme, la sortie de Schengen… Le député de Haute-Loire, qui se considère comme un «eurolucide» et non comme «un eurosceptique», ne veut pas faire partie «des responsables politiques qui disent que l’Europe ne marche pas, sans rien faire ». « Je tente de secouer les certitudes pour réveiller un débat étouffé. Au moins, mes propositions ont forcé le débat », se félicite-t-il avant les élections européennes du 25 mai. » Le Monde, 23/04/2014

« L’ancien ministre des Affaires européennes préconise aujourd’hui de sortir de Schengen mais de sauver l’euro tout en imposant une politique monétaire favorisant la croissance. Une dose de protectionnisme européen est jugée nécessaire pour permettre une reconquête industrielle.
Laurent Wauquiez refuse le choix entre « assister passivement à la débâcle de l’Europe » ou bien « laisser au Front National le monopole des propositions ». Il n’est pas candidat aux Européennes. Ses idées iconoclastes ont le mérite de lancer le débat. » 
Pierre Rousselin, Blog Le Figaro, 11/04/2014

« Laurent Wauquiez: « Soit l’Europe change du tout au tout, soit elle est condamnée ». Laurent Wauquiez, l’ancien ministre en charge des affaires européennes de Nicolas Sarkozy, publie un brûlot : L’Europe ne peut survivre qu’autour d’un noyau dur de 6 pays. […] Celui qui fut pendant un an, entre 2010 et 2011, ministre chargé des affaires européennes a décidé à quelques semaines des élections européennes de jeter un pavé dans la mare. En espérant que son cri d’alarme permettra enfin de lancer le débat. » Béatrice Mathieu, L’express, 11/04/2014