Il n’y a pas que l’Euro

Massimo D’Alema

Informations générales

125 pages
Editions Saint-Simon
Avril 2014

Biographie de l’auteur

Massimo D’Alema est né le 20 avril 1949 à Rome. Après avoir suivi des études de philosophie, il devient journaliste. En 1975, Enrico Berlinguer lui confie la direction des Jeunesses communistes. C’est à cette époque qu’il entame sa carrière politique, qui le mènera vers les marches du pouvoir. Nommé Premier ministre d’Italie en 1998, il est aujourd’hui le président de Fondazione Italianieuropei et de la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS).

Présentation de l’éditeur


Une Europe différente.

Une Europe qui regarde vers l’avenir, confiante en elle-même et en ses valeurs.

Une Europe plus démocratique, tournée vers le travail, l’innovation, la croissance durable – et non vers l’austérité.

Une Europe capable, enfin, de retrouver toute sa place sur la scène internationale.

Tel est le projet – enthousiasmant – que dessine ici Massimo D’Alema. Une autre voie possible pour que, à l’heure de la montée des forces anti-européennes et des populismes, l’Union européenne incarne à nouveau l’espoir de la génération de demain.

Extraits
« C’est donc à Bruxelles qu’il faut affronter la crise politique de l’Union. C’est là que sont prises les principales décisions importantes sur les politiques économiques. Et c’est là qu’a pris forme le pouvoir bureaucratique et technocratique tel qu’il apparaît aux citoyens européens, un pouvoir détaché de la réalité des gens ordinaires, qui se sentent impuissants et incapables d’exercer la moindre influence ou le moindre contrôle sur les processus décisionnels. Il y a une sorte de désaxage entre, d’un côté, le processus de prise de décisions et, de l’autre, la confrontation politique et le débat public qui devraient normalement accompagner toute décision dans les systèmes démocratiques, les rendre compréhensibles par tous et permettre d’élaborer un consensus autour d’elles. Cette idée met en doute l’actuelle structure institutionnelle et la façon dont elle fonctionne. » p.21

« L’origine de la crise est précisément la chute du château de cartes construit par le système financier mondial : l’effondrement de la titrisation des subprimes a compromis la liquidité sur les marchés monétaires et sapé la confiance dans les marchés obligataires mondiaux. Les autorités publiques ont été forcées de prendre des mesures d’urgence sans précédent, en utilisant une énorme quantité des ressources des contribuables pour soutenir le système bancaire et pour en augmenter l’avoir propre, en étendant la protection des mégabanques (trop grosses pour tomber) afin d’empêcher l’effondrement du système financier. » p.57

Critiques
« – Dans votre livre, vous insistez sur la faiblesse politique en Europe…
– Je pense qu’en Europe, la crise est davantage politique qu’économique. La faiblesse de la dimension politique en Europe rend difficile toute réponse efficace à la crise économique. Les Etats-Unis, eux, ont décidé de soutenir la relance économique par une intervention de l’Etat et de forts investissements publics. L’Europe n’a pas les institutions capables de prendre ce type de décision. »
Challenges.fr

« Dans Face à l’Europe, Eddy Caekelberghs reçoit Massimo D’Alema, auteur d’un livre-pamphlet « It is not just about euro« . Une réflexion sur L’Europe, une proposition concrète pour l’Europe allant, au-delà de l’austérité, vers une Union plus démocratique et inclusive, une Union tournée vers le travail, l’innovation et une croissance durable, une Union en mesure de retrouver son rôle sur la scène internationale. En abordant le risque de la progression des forces anti-européennes et des mouvements populistes, ce livre suggère une voie possible vers une Europe qui, à partir de ses valeurs fondamentales et consciente de sa singularité et de son potentiel, incarne de nouveau l’espoir pour la jeune génération. »  RTBF, 10/04/2014

« Le bref essai de Massimo D’Alema, figure de référence de la gauche démocratique italienne, tranche par ses convictions incisives. […] L’état des lieux que dresse celui qui est devenu président de la Fondation européenne d’études progressistes est sans complaisance. […] Il pourfend nombre d’idées reçues, notamment sur le modèle allemand, soulignant que « le pays qui passe dans les médias pour la locomotive de l’Europe, au lieu de stimuler la croissance de tout le continent, continue plutôt à se faire tirer par la demande de biens et de services des autres pays. » » 

Marc Semo, Libération, 06/05/2014