Président du jury 2010, membre du comité de parrainage 2019

pays : Allemagne

 

Volker Schlöndorff

Cinéaste


Volker Schlöndorff quitte l’Allemagne pour la France dès l’âge de quinze ans. Fréquentant le collège des Jésuites de Vannes puis le lycée Henri IV, il est par la suite diplômé en sciences politiques et en philosophie. Élève de l’IDHEC, il réalise en 1960 un court-métrage, « Wen kummer’s », avant de devenir l’assistant de quelques grands noms du cinéma français : Jean-Pierre Melville, Alain Resnais, Louis Malle.

Au Festival de Cannes 1966, le premier long-métrage de Volker Schlöndorff, « Les désarrois de l’élève Toerless », obtient en 1966 le Prix de la Critique Internationale, ainsi que le Ruban d’argent, l’une des plus importantes distinctions ouest-allemandes. À partir de cette date, il tourne plusieurs films pratiquement inconnus du grand public, et avant tout destinés aux spectateurs des festivals et des cinémathèques : « Baal » (1969), « La soudaine richesse des pauvres gens de Kombach » (1971), « Feu de paille » (1972), « Une nuit au Tyrol » (1973), avant de porter à l’écran un livre d’Heinrich Böll, « L’honneur perdu de Katharina Blum » (1975), qui le fit connaître au public français.

Aidé par son épouse, Margarethe Von Trotta, coscénariste ou interprète principale de plusieurs de ses créations, Volker Schlöndorff est considéré comme l’un des chefs de file du « jeune cinéma allemand ». Fidèle à son œuvre, qui rend parfaitement compte de la réalité sociale de son pays, il réalise en 1977 « L’Allemagne en automne » (1977), documentaire politique relatant les événements tragiques survenus en RFA en octobre 1977, de l’enlèvement de Hanns-Martin Schleyer à la mort d’Andreas Baader. C’est seulement en 1979 que son talent fut enfin reconnu mondialement, grâce à l’attribution de la récompense suprême : la Palme d’Or du Festival de Cannes, à égalité avec « Apocalypse Now » de Francis Ford Coppola, pour son film « Le tambour », tiré d’un roman de Günter Grass.