Le lac de Grunewald

Hans-Ulrich Treichel

Informations générales

208 pages
Editions Gallimard
Mai 2014

Biographie de l’auteur

Hans-Ulrich Treichel est né en 1952. Poète, romancier et essayiste, il vit à Berlin et Leipzig, où il enseigne la littérature. Son roman Le disparu a été traduit dans plus de trente langues et lui a valu une reconnaissance internationale exceptionnelle.

Présentation de l’éditeur

Paul aime Berlin. Pour lui, vivre dans un logement sur cour un peu sinistre à Kreuzberg, c’est toujours mieux que de mourir d’ennui dans sa Westphalie natale. Mais la vie fait régulièrement trébucher Paul, que ce soit dans sa modeste carrière universitaire ou sur la plage nudiste du lac de Grunewald. Lors d’un séjour à Málaga, il rencontre María, une jolie Espagnole dont il s’éprend. Malheureusement, María est mariée, enceinte même, et quand Paul quitte Málaga pour retourner à Berlin, ses mots d’adieu mal compris ne vont pas lui simplifier les choses…
Sous la plume acérée de Treichel, les tribulations d’un antihéros des temps modernes et son histoire d’amour pleine de chausse-trappes deviennent un plaisir de lecture irrésistible de drôlerie.

Extraits
« Paul avait déjà vu l’oncle par la fenêtre lorsque celui-ci passa le portail du jardin. Il avait tout de suite reconnu l’homme des photos. En plus vieux. Et plus gros. Et avec moins de cheveux sur la tête. Il n’avait pas l’air d’un général d’opérette. Ni d’un policier, d’ailleurs. Un homme de taille moyenne, corpulent et chauve, ouvrit le portail du jardin et se dirigea vers la maison. Il portait un sac de provision à carreaux comme en utilisaient normalement les vieilles dames. Paul ne bougea pas. Ce n’était pas lui le maître de la maison. Il pouvait difficilement accueillir l’oncle sur le seuil de sa porte. Il attendrait d’entendre la porte d’entrée grincer puis l’oncle monter l’escalier et frapper à sa porte. Mais la porte d’entrée ne grinça pas, l’oncle ne monta pas l’escalier et ne frappa pas à sa porte. L’oncle avait aussitôt disparu. » p.57

« Au fur et à mesure que Maria Cristina grandissait, la correspondance entre Paul et Maria prenait de l’ampleur. Elle n’envoyait plus seulement, comme les deux premières années, des photos de sa fille mais aussi des photos d’elle-même. Des photos de tous les jours, des clichés fortuits : Maria sur un scooter, Maria dans un café avec des amies, Maria à Madrid devant la fontaine de Cybèle et sur les rives du Manzanares, Maria en pyjama rayé devant un miroir, l’appareil photo cachant à moitié son visage aveuglé par le flash. Paul l’en remerciait à chaque fois, lui écrivait des lettres, racontait son quotidien et lui envoyait parfois des photos. Des vues de Berlin : son arrière-cour, y compris le tuyau d’évacuation du boulanger, le canal de Landwehr dans la lumière du soir, le pont de l’Oberbaum avec ses arches et piliers rouge brique » p.118

Critiques

« Sous une autre plume que celle de Hans-Ulrich Treichel, ce roman nous tomberait des mains. Mais ce n’est pas le cas, car Treichel nous fait un portrait plein d’humour de la société allemande et du monde moderne en général. » A Lire.info