Sébastien Maillard
Préface de Jacques Delors
Informations générales
128 pages
Editions Salvator
2013
Biographie de l’auteur
Sébastien Maillard, âgé de 40 ans a couvert durant douze années pour La Croix les affaires européennes, qu’il a aussi enseigné à Sciences-Po Paris et pour Boston College.
Correspondant à Bruxelles (2007-2010), il sera le prochain correspondant de La Croix à Rome.
Présentation de l’éditeur
En vue des élections européennes de mai 2014 et du centenaire de la Première guerre mondiale, ces « lettres » s’adressent au précurseur de la réconciliation franco-allemande pour qu’il nous aide aujourd’hui à nous réconcilier avec son projet d’Europe unie, dont la crise nous fait perdre de vue l’origine et la finalité, suscitant au contraire désenchantement et amertume.
Cet essai interroge les fondements du projet européen initial, en retrace les dévoiements et tente de cerner sur quoi faire reposer aujourd’hui un désir d’union à notre continent, en y associant au plus près l’opinion publique. Au fil des « lettres », le lecteur apprend aussi à mieux connaitre le « père fondateur » de la construction communautaire, à l’occasion du prochain cinquantenaire de sa mort.
Extraits
« L’Europe ne traverse pas seulement une crise économique profonde. Son projet d’intégration est délaissé par l’opinion publique, qui en perd le fil, l’intérêt et le goût. Quand la construction européenne tremble sur ses fondations, il faut se retourner vers ses pères fondateurs.
Ces lettres imaginaires font revivre la figure d’un grand européen, Robert Schuman (1886-1963), cinquante ans après sa mort. Par delà le temps, elles interrogent l’artisan de la réconciliation franco-allemande, avec une urgence passionnée. Une correspondance pour renouveler un désir d’union, qui repose sur une vision politique commune et réponde à un choix libre.
Comme l’écrit Jacques Delors dans sa préface : « Il nous faut remercier Sébastien Maillard, européen de cœur et de raison, militant lucide, journaliste de talent, d’avoir stimulé notre conscience des défis d’aujourd’hui et de demain. Par une approche originale, il réveille notre mémoire trop souvent assoupie. Il nous livre une analyse très pertinente de ce que pouvaient être les pensées d’un homme d’État habité par la volonté d’unir les pays européens et par un humanisme fondé sur les valeurs fondamentales de notre longue histoire.»
« Plus sérieusement, relancer aujourd’hui un projet aussi hardi se heurterait de plein fouet, comme les dirigeants politiques en font la douloureuse expérience, aux dures conditions et exigences de notre temps : interdépendance, complexité, immédiateté et transparence. De fait, l’Union européenne, qui compte à ce stade vingt-huit membres est devenue très complexe à manier, dans ce monde en changement accéléré où les problèmes des uns s’interconnectent à ceux des autres, en multipliant les effets de manière quasi instantanée. D’où la difficulté encore à croire que cette Union européenne, si occupée par son propre avenir, puisse nous tirer d’affaire » p.35
« Le but de rejoindre l’Union n’est bien sûr pas d’en arriver à cette extrémité. Une adhésion ne devrait pas être que le nom d’un traité, c’est aussi un sentiment qui se cultive » p.87
Critiques
« Tel est l’ouvrage original de Sébastien Maillard, correspondant à Rome du quotidien La Croix. C’est sous forme de « lettres à Robert Schuman » aussi passionnantes les unes que les autres que se lit cet ouvrage. Ce sont, bien sûr, des écrits imaginaires tout comme les réponses, mais qui font revivre la figure d’un grand Européen cinquante ans après son décès (le 4 septembre 1963).Elles interrogent l’artisan de la réconciliation franco-allemande, avec une urgence et une actualité passionnée à la veille de ce dimanche 25 mai 2014, jour des élections, à un seul tour, au suffrage universel, du Parlement européen. » Jean-Pierre Bobichon, 13/02/2014
« Alors que l’Europe vacille sur ses fondations, Sébastien Maillard –qui a couvert pendant douze ans pour le quotidien «La Croix» les affaires européennes- revisite à travers des lettres imaginaires envoyées à Robert Schuman, la mémoire de la construction européenne, et fait redécouvrir la figure d’un chrétien habité par la réconciliation entre la France et l’Allemagne. »
Geneviève Delrue, RFI, 24/11/2013
« « Qu’avons-nous fait de l’Europe? » demande son auteur, le journaliste Sébastien Maillard, correspondant à Bruxelles du quotidien français La Croix. Le tableau brossé sous la forme de plusieurs lettres ouvertes à Robert Schuman, un des pères fondateur de la construction européenne décédé il y a 50 ans, est très sombre. » RTBF, 19/09/2013
