Expo 58

Jonathan Coe

Informations générales                                                                                                                                                                                              

329 pages
Editions Gallimard
Février 2014

Biographie de l’auteur

Né e 1961 à Birmingham, Jonathan Coe est l’un des auteurs majeurs de la littérature britannique contemporaine. On lui doit notamment Testament à l’anglaise, prix du meilleur livre étranger 1996, La maison du sommeil, prix Medicis étranger 1998, le diptyque que forment Bienvenue au club et le Cercle fermé, La pluie avant qu’elle tombe ainsi que la vie très privé de Mr Sim.

Présentation de l’éditeur

Londres, 1958. Thomas Foley dispose d’une certaine ancienneté au ministère de l’Information quand on vient lui proposer de participer à un événement historique, l’Exposition universelle, qui doit se tenir cette année-là à Bruxelles. Il devra y superviser la construction du Pavillon britannique et veiller à la bonne tenue d’un pub, Le Britannia, censé incarner la culture de son pays. Le jeune Foley, alors qu’il vient de devenir père, est séduit par cette proposition exotique, et Sylvia, son épouse, ne voit pas son départ d’un très bon œil. Elle fera toutefois bonne figure, et la correspondance qu’ils échangeront viendra entrecouper le récit des nombreuses péripéties qui attendent notre héros au pays du roi Baudouin, où il est très vite rejoint par de savoureux personnages : Chersky, un journaliste russe qui pose des questions à la manière du KGB, Tony, le scientifique anglais responsable d’une machine, la ZETA, qui pourrait faire avancer la technologie du nucléaire, Anneke, enfin, l’hôtesse belge qui va devenir sa garde rapprochée…
Coe embarque le lecteur dans une histoire pleine de rebondissements, sans que jamais la tension ne retombe ou que le ridicule ne l’emporte. Sous la forme d’une parodie de roman d’espionnage, il médite sur le sens de nos existences et dresse le portrait d’un monde disparu, l’Angleterre des années 1950, une société tiraillée entre une certaine attirance pour la liberté que semble offrir la modernité et un attachement viscéral aux convenances et aux traditions en place

Extraits

« Que voulait dire être britannique en 1958 ? On n’en savait trop rien. L’Angleterre s’enracinait dans la tradition, c’était un fait acquis : ses traditions le monde entier les admirait et les lui enviait, avec son panache et son protocole. Mais,  en même temps elle s’engluait dans son passé : bridée qu’elle était par des distinctions de classe archaïques, sous la coupe d’un Establishment porté au secret et indéboulonnable, l’innovation l’effarouchait ; Bref, à vouloir définir l’identité britannique, fallait-il plutôt se tourner vers le passé ou vers l’avenir ?

Un vrai casse-tête ; et les autre ans qui précédèrent l’Expo 58, le secrétaire d’Etat ne fut pas le seul à marmonner dans le secret de son bureau : « quels emmerdeurs, ces belges ! » Lors des longs après-midi où les réponses se faisaient attendre. »

« Thomas prit la coupe qu’une hôtesse lui tendait, et, comprenant d’emblée qu’il serait difficile d’entrer en conversation avec les groupes déjà soudés dans la salle, il partit de son côté vers l’une des vastes baies vitrées. Pour l’instant, l’idée d’avoir été convié par raccroc à ce diner où il n’intéressait personne ne le chagrinait pas. Il aurait pu rester indéfiniment devant cette vitre, à savourer son champagne et contempler les lumières bariolées de cette métropole nouvelle qui défiait l’imagination, si fourmillante, si moderne, étincelante de vie et de promesses. Il avait la sensation de regarder dans l’avenir depuis l’observatoire le plus élevé et le plus dégagé que l’ingéniosité technologique puisse concevoir. Il se sentait le roi de l’univers. » p.102

Critiques

« Irresistible. Jonathan Coe s’amuse à faire tomber les masques et à retourner les situations. Olivia de Lamberterie, Elle

« Une très diverstissante parodie de roman d’espionnage. »

Delphine Peras,  L’Express

« Un roman savoureux, mélange de vraie drôlerie et de mélancolie non moins tangible. »

Nathalie Crom, Télérama

« Il y a du Hergé et du Hitchcock dans ces aventures où le sage héros se rêve en James Bond. »

Eric Neuhoff, Le Figaro Littéraire