Elisabeth Guigou
Informations générales
223 pages
Editions le Cherche-Midi
Avril 2014
Biographie de l’auteur
Élisabeth Guigou, présidente de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, ancienne ministre, a créé l’association Europartenaires. Elle siège au conseil d’administration de la fondation Notre Europe-Institut Jacques Delors, et au Comité d’orientation politique de l’IPEMED.
Présentation de l’éditeur
Plus que jamais, l’Europe est notre avenir. Première puissance économique au monde, seul espace politique où la peine de mort est abolie, référence universelle pour ses valeurs, sa justice sociale et son modèle de développement, premier donateur d’aide au développement des pays du tiers-monde, l’Europe est enviée à l’extérieur de ses frontières. Les peuples privés de liberté, de droits, d’éducation, de protection sociale la regardent comme un modèle et un espoir alors que certains Européens s’en écartent, voire la rejettent.
Serait-elle devenue une entité bureaucratique déconnectée de leurs attentes et de leurs besoins ? Un gouffre se creuse entre l’Union européenne et la majorité de ses citoyens, qui aujourd’hui menace l’idée même d’Europe.
Ce diagnostic n’est pas totalement infondé. Les dirigeants de l’Union européenne n’ont pas vu venir la crise. L’Europe est pourtant notre seule chance dans la mondialisation. Encore faut-il lui fixer un cap et des priorités. C’est possible, si l’on retrouve pragmatisme et vision, volonté et courage.
De la crise, naîtra la nouvelle Europe.
Extraits
« Dynamiser l’Union à 28. Les membres de la zone euro ont un puissant intérêt à sauver durablement cette dernière. Mais c’est aussi l’intérêt des Etats hors zone euro. Et il est de l’intérêt de tous que l’Union à 28 ne s’affaiblisse pas et ne devienne pas une union de seconde zone : l’interdépendance des dix-huit membres de l’euro avec les dix qui n’ont pas rejoint la monnaie unique, à travers le marché unique et les politiques communes qui l’accompagnent, est forte. Il est donc indispensable d’à la fois renforcer la zone euro et de dynamiser l’Union à 28. » p.105
« Les représentations nationales véhiculent quant à elles de nombreux stéréotypes, façonnés par des siècles de conflits, de rivalités et de confrontations guerrières ou pacifiques. Les périodes de crise économique et sociale exacerbent le repli sur soi, la recherche de la proximité. Les années 1930 ont porté ces phénomènes à leur paroxysme. Aujourd’hui, les peuples européens ont la mémoire de l’holocauste, et nombreuses sont les sentinelles qui veillent et alertent lorsqu’une résurgence des poisons menace. Il reste que nos sociétés voient ressurgir des mouvements et des partis politiques fondant leur popularité sur le rejet des étrangers. En France, c’est le Front national, où la fille de Jean-Marie Le Pen entretient à propos des musulmans les amalgames que son père entretenait à propos des juifs. En Grèce, un parti nazi est entré au Parlement. Au Royaume-Uni, la soi-disant menace d’un envahisseur étranger enflamme le débat politique. » p.128
Critiques
« Dans son livre L’Europe. Les défis à venir de la première puissance économique mondiale, Elisabeth Guigou démontre que, malgré retards et atermoiements pendant la crise, Angela Merkel a bien fait le choix de l’Europe. Les dernières nominations au gouvernement français laissent planer le doute sur l’engagement de la France. François Hollande a-t-il, lui aussi, fait le choix de l’Union Européenne ? » Véronique Auger, France TV Info, 04/04/2014