L’Europe dernière chance pour la France !

Jean Arthuis

Informations générales

224 pages
Editions Calmann-lévy
Avril 2014

Biographie de l’auteur

Jean Arthuis est sénateur et président du conseil général de la Mayenne. Il a été ministre de l’Économie et des Finances dans le gouvernement Juppé et président de la commission des finances du Sénat. Il est vice-président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI). Il est l’auteur de Dans les coulisses de Bercy (Albin Michel, 1998), de Mondialisation : la France à contre-emploi (2007) et de SOS Finances Publiques (2011), tous deux chez Calmann-Lévy.

Présentation de l’éditeur

Tout va mal, et les Français sont encouragés à considérer l’Europe et sa monnaie unique comme la source de tous leurs maux. Par l’abstention ou le vote protestataire, ils sont tentés de saboter tout ce qui a été construit depuis quarante ans.

Cette situation révolte Jean Arthuis, bien qu’il en comprenne les causes : l’ineptie d’avoir doté des pays avec des économies aussi disparates que l’Allemagne et la Grèce d’une monnaie unique ; la frénésie d’élargissement qui aggrave le problème année après année ; l’hypocrisie et la veulerie des gouvernements de l’Union, dont celui de la France, qui s’emploient à rendre inopérant un système qu’ils font mine de défendre en faisant de l’Europe le bouc émissaire commode de tous leurs échecs.

Mais revenir à une France isolée et sortir de l’euro n’est tout simplement pas envisageable : qu’on le veuille ou non, l’économie s’est mondialisée, et de surcroît, notre énorme dette publique est libellée en euros. Un franc dévalué précipiterait le pays dans l’abîme, n’en déplaise aux irresponsables qui font miroiter cette fausse solution.

Si le salut ne peut venir d’un repli sur soi, le fonctionnement de l’Europe doit en revanche être radicalement transformé. Avec sa lucidité et son franc-parler coutumiers, Jean Arthuis affirme que la France ne peut s’en sortir seule. L’Europe est sa dernière chance, à condition qu’elle se requalifie en se réformant elle-même et fasse de la zone euro l’embryon du fédéralisme européen. La métamorphose de l’Europe conditionne sa vocation de puissance mondiale.

Extraits
« L’impôt est au cœur du pacte républicain et du contrat social. La fraude fiscale et sociale, c’est-à-dire l’ensemble des manœuvres permettant d’échapper totalement ou partiellement aux prélèvements obligatoires, viole le principe d’égalité des citoyens devant la charge publique et porte atteinte à l’équilibre des finances publiques. En France, selon certaine sources, la perte estimée varierait entre 40 et 80 milliards d’euros par an. Dans le contexte actuel de déficit chronique, il est tentant de considérer qu’il suffirait de faire disparaître cette évasion de recettes publiques pour régler nos problèmes. Si cette hypothèse se vérifiait, les prélèvements obligatoires excéderaient 50% du PIB et placeraient la France sur la plus haute marche du podium. Pour se soustraire à leurs obligations, les contribuables peuvent choisir la clandestinité. Mais ils disposent aussi de nombreuses voies légales pudiquement qualifiées d’optimisation.» p.52

« Face aux réalités alarmantes, il est tentant de prôner le retour des frontières et la « démondialisation ». C’est oublier un peu vite les apports positifs incontestables de l’Europe : la paix sur le continent, la liberté de circulation, les succès industriels et technologiques d’Airbus et d’Arianespace. C’est aller à l’encontre de l’Histoire. C’est surtout ignorer qu’en se donnant une monnaie unique, l’Europe a engagé un processus irréversible. Malheureusement, les dirigeants européens n’ont assumé ni leur acte ni les engagements dont il était assorti. La crise des dettes publiques a sonné la fin de la récréation. La complaisance et le laxisme ont failli tuer l’euro.» p. 65

Critiques

«Ce livre est la traduction écrite du combat politique mené par le candidat aux Européennes. »
Alan Le Bloa, Ouest France

«Pour cet europhile convaincu et convaincant, la construction d’une Europe forte ne s’arrête pas à un bulletin de vote. »
Steven Le Roy, Le Télégramme

« Selon Jean Arthuis, la zone euro et ses dix-huit membres doivent, bel et bien, former le premier cercle d’une Europe repensée, dotée des pleins pouvoirs budgétaires et d’un gouvernement propre. » Daniel Fortin, Les Echos, 16/05/2014

« Le Mayennais, tête de liste centriste dans l’Ouest, prend la plume pour défendre sa vision de l’Europe. Avec ardeur. C’est un homme « en colère » qui prend la plume. Mais c’est aussi un espoir que Jean Arthuis (UDI) veut « partager ». L’Europe, clame-t-il en titre et tout au long de son dernier ouvrage paru aux éditions Calmann-Lévy, est « la dernière chance pour la France ». 

Ouest France, 30/05/2014